Retour sur la Biennale « Business & Droit » « Lyon Place Financière » / Cinésium
Le 5 décembre 2023, Lyon Place Financière organisait dans la salle du Hangar de l’Institut Lumière sur le thème Éthique des affaires : le changement c’est maintenant.
À cette occasion, Cinésium a proposé à Lyon Place Financière d’ouvrir la biennale par un film Lumière, puis d’engager les thèmes par la projection de deux extraits de films en relation avec les thèmes engagés avant les débats de tables rondes.
Pour la table ronde « Quelle impulsion du cadre institutionnel pour l’éthique des affaires ?», un extrait du film Le président d’Henri Verneuil de 1961 montrait un échange entre le président du Conseil interprété par Gabin et son directeur de Cabinet (Bernard Blier).
On y voit bien le rôle de l’État dans l’encadrement de l’économie pour qui la dévaluation a pour objectif de relancer les activités des entreprises, notamment en rendant la production nationale plus compétitive.
Or l’extrait montre bien les effets néfastes de l’intervention d’intérêts tiers. Le délit d’initié ne permet pas seulement l’enrichissement de ceux qui en bénéficient.
Cela revient à court-circuiter une décision de l’Etat, et donc à nuire aux autres entreprises.
Pour la table ronde « Comment construire les bonnes pratiques professionnelles dans les relations d’affaires ? », c’est un extrait de Margin call de J.-C. Chandor de 2011 qui a été projeté.
Il s’inspire de la crise des subprimes qui a débuté en 2007. La séquence met en scène la réunion d’urgence d’une entreprise de trading.
Une erreur de modèle mathématique d’investissement pouvant conduire l’entreprise à la ruine a été identifiée. Se pose alors la question de la gestion d’un problème de loyauté entre l’entreprise et ses clients. Et par conséquent, que doit faire le dirigeant face à’un dilemme économique et éthique :
- Soit conserver ces produits financiers toxiques en prenant le risque que les prévisions catastrophiques ne se passent pas (et donc risquer la faillite de l’entreprise)
- Soit se séparer des produits financiers toxiques les vendant à ses clients sans les prévenir du risque de ruine, mais en se donnant une possibilité de sauver l’entreprise.
Sans révéler la décision prise par le patron (Jeremy Irons), les questions soulevées ont alors permis d’ouvrir le débat de la table ronde qui suivait.
Cinésium a été fier d’accompagner cet événement en proposant son expertise sur la manière dont les films de fiction relaient les questions de société, de droit, mais aussi de business.